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Perpignan : Lola a avoué n'avoir jamais été violée dans Actualités
« Newest par Jacques le 16 août 2014, 03:35:39  »
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Près de 450 personnes avaient défilé au côté de Lola, victime autoproclamée d'un viol en plein jour.
(...)
L'affaire avait été très médiatisée, la jeune femme ayant elle-même lancé un appel à témoin, en pleurs, à la radio et organisé une conférence de presse, demandant qu'on arrête de passer les viols «dans les faits divers comme si ce n'était pas quelque chose de grave».

http://www.leparisien.fr/faits-divers/perpignan-lola-en-garde-a-vue-apres-avoir-denonce-un-viol-17-07-2014-4007809.php

Les viols, les vrais, sont des actes odieux et qui doivent être sanctionnés comme tels.

Mais les affabulatrices existent aussi.
Cf vidéo de la manif qui a rassemblé quelques centaines de personnes autour de la pseudo-violée:

http://www.lindependant.fr/2014/07/06/violee-en-plein-jour-500-personnes-pour-la-marche-blanche-a-perpignan,1904838.php

"Au nom de toutes les femmes, je ne me tairai plus", disait-elle dans le porte-voix.


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Les affabulatrices sont plus nombreuses qu'on ne le croit. Les innocents en prison, c'est hélas une réalité parfaitement choquante et assez fréquente.
Le pire est que cette gamine complètement givrée va s'en sortir sans aucune condamnation. Un pur scandale.
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Aloz témoigne et cherche du secours. dans Et la justice ?
« Newest par Jacques le 15 août 2014, 07:26:45  »
Auteur et modérateur sur Agoravox, je constate que le témoignage suivant ne passera pas l'obstruction de la puissante cabale, d'obédience féminazie. Aucun moyen de le joindre directement.
Je prends sur moi de le répercuter ici, et sur des sites dont je suis dirigeant. Petite audience + petite audience + petite audience, de brin d'herbe en brin d'herbe, on finira bien par propager à toute la plaine que Midas, le roi Midas, a des oreilles d'âne.

Citation de: ALOZ
Dans notre beaux pays des droits de l’homme et du citoyen faut-il jouer les Zola ou que sais je pour que justice soit faite et que celle-ci protège deux enfants innocents d’un danger avéré ?

Voici le début de mon histoire, la suite que je vous raconterais dans un second temps si vous le désirez est presque inimaginable.

Deux jeunes enfants pris en otages, un petit garçon de douze ans qui a été victime de coups violents et d’une tentative de strangulations de la part de sa mère, l’établissement scolaire de celui-ci qui alerte les services sociaux ainsi que les forces de l’ordre, une enquête de la brigade des mineurs à Marseille obtenant les aveux de la mère, récidive de celle-ci, l’affaire qui remonte jusqu’à la ministre de la justice Madame Christiane TAUBIRA et la justice qui fait preuve du plus grand des laxismes en laissant malgré tout ces faits la garde des enfants à leur mère.

Email de contact : geo.phone@free.fr

J’ai rencontré celle qui devait devenir mon épouse en Martinique aux 3 ilets exactement le 19 mai 2000. Karine, originaire de Lyon, était venue là en vacances avec sa sœur et son père. Je dois reconnaitre que pour moi ça a été un véritable coup de foudre et pensais alors que c’était réciproque.

Quatre jours après, au mi après midi, je entendu Karine, rentrée à l’hôtel, dire à mes amis qu’elle avait essayé une très belle montre de marque dans un magasin mais que son père avait refusé de lui acheter prétextant que le vendeur ne lui faisait pas une assez belle remise. Karine avoua avoir eu le cœur brisé quand elle du retirer cette splendeur de son poignet…

Ni une ni deux je me suis rendu dans ce centre commercial et jouant les détectives j’ai vite fait de trouver le magasin qui vendait ce genre d’article de luxe. Tout excité à l’idée de faire plaisir à mon aimée, je suis rentré et j’ai demandé au directeur lequel de ses vendeur avait reçu un monsieur avec ses deux filles venant de métropole. Ce fut chose facile et on m’indiqua rapidement quelle montre avait plu à Karine. Montre que je m’empressai d’acheter sans oublier de demander un beau paquet cadeau.

Je me suis hâté de revenir à l’hôtel qui se trouvait à trois quarts d’heure de route. Une fois arrivé, la nuit commençant déjà à tomber, je me suis rendu à la réception pour voir le concierge, charmant monsieur hyper serviable. Je l’ai mis dans la confidence et lui ai remis mon paquet en lui demandant de téléphoner à Karine dans la chambre pour lui dire qu’un colis avait été déposé à son attention par une personne qu’il ne connaissait pas. Bien entendu, je n’avais joint aucun mot au cadeau.

Tout le scenario mis en place, j’ai vite été dans ma chambre, impatient de connaitre les réactions engrangées par celui-ci.

Les minutes me paraissaient des heures et n’en tenant plus d’avantage je suis sorti de ma chambre qui donnait directement sur un jardin. Là, j’ai vu au loin Karine avec le paquet à la main courir vers moi et venir se jeter dans mes bras me couvrant de baisers et de mercis.

J’ai pris un air très étonné et lui ai demandé pourquoi tous ces mercis. « Non, ne me fais pas marcher, je sais très bien que c’est toi » s’exclama t’elle le visage remplie de joie.

J’ai fini par lui avouer ma culpabilité dans cette affaire.

Le lendemain Karine est venu me voir, j’ai pris mon courage à deux mains pour lui demander la sienne. Il est vrais que n’étant pas spécialiste dans ce domaine, je lui ai présenté la chose à demis mots en lui disant que si elle était d’accord on allait continuer notre chemin ensemble. Elle a vite compris mes intentions mais a voulu me faire marcher un petit peu en feignant ne pas comprendre de quel chemin je voulais parler.

On était assis à une table sur laquelle se trouvait un pot décoratif contenant des fleurs en plastique. N’en pouvant plus j’ai pris le pot, posé un genou à terre, lui ai tendu et demandé « Tu veux être ma femme ? ».

Karine s’est jetée dans mes bras en m’embrassant et m’a dit oui.

Voulant bien faire les choses, je lui demanda de m’attendre le temps que j’aille voir son père pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui demander sa bénédiction. Chose qui n’a pas été facile… Cet homme, assez aisé, plutôt aigris par sa réussite professionnelle et imbu de sa personne n’a que deux filles et Karine travaille pour lui dans sa société de pub située à Lyon.

Revenus en Métropole et temps d’organiser son départ de Lyon, Karine est venue s'installer chez moi à Marseille en juillet 2000, j’habitais rue de Cassis dans le 8ème arrondissement.

Au mois de septembre 2000, alors que je me trouvais seul à la maison, on sonna à l’interphone. Je répondis, c’était un livreur qui venait porter pour Karine des fleurs. Je vis arriver un énorme bouquet de roses rouges avec un mot agrafé. Je le pris, une fois le livreur parti et avoir refermé la porte de chez moi je fut envahi par la curiosité. J’ai pensé dans un premier temps que ça devait venir de son père bien que ce ne soit pas vraiment son genre. J’ai ouvert le mot et à ma grande surprise…. C’était un mot d’amour signé d’un homme habitant Lyon et connaissant apparemment mon adresse. Quand Karine est arrivée à la maison ce fut normal que je lui demande quelques explications. La meilleure défense étant l’attaque elle se mit en colère et me dit qu’elle connaissait effectivement cet homme, qu’il travaillait dans un magasin de téléphones portables de la galerie commercial Auchan à Ecully mais qu’elle ne savait vraiment pas le pourquoi de ces fleurs et encore moins de ce mot.

Je voyais alors ma femme comme joviale, naïve, ne voyant pas le mal et pensais que cet homme avait du fabuler en se faisant des idées sur elle. Le lendemain matin j’ai pris ma voiture et fais 300 km pour voir ce type et lui demander quelques explications. J’ai vite fais de trouver le magasin ainsi que le dit amoureux. Je vis un jeune homme assez grand, plutôt bien fait mais très surpris de me voir devant lui surtout dans l’état ou je me trouvais. Il me supplia de l’excuser « excusez moi monsieur, je ne savais pas…, elle ne m’a pas dit qu’elle allait se marier…. ». Devant une telle attitude et étant sur de la bonne moralité de ma fiancée, j’ai laissé ce type après l’avoir sermonné et suis revenu à Marseille

Pendant que je m’affairais à préparer notre mariage (somptueux comme elle le désirait), karine a fait la connaissance sur le marché du Prado en bas de chez nous d’un forain(Sammy) avec lequel elle a entretenu une liaison adultère intime et secrète depuis toutes ces années.

Nous sommes mariés à la mairie de Bagatelle le 9 novembre 2000.

Il faut reconnaitre que j’ai été plus que cool avec elle. Quand elle est venu s’installer dans mon appartement je lui ai proposé « chérie, tant que Dieu me donnera la force de subvenir à nos besoins et à ceux des enfants qu’il voudra bien nous donner, tu n’aura pas besoin de travailler, profite de la vie…. ». Je ne pouvais pas si bien dire car je me suis vite aperçu que des besoins matériels elle en avait pas mal mas jamais au grand jamais je ne lui aurais soupçonné une liaison extra conjugale !

Je me suis même battu à ses cotés pour qu’elle obtienne la conversion au judaïsme qu’elle désirait tant pour être reconnue dans la communauté. Chose qui à été faite en 2002.

Mon fils Yaacov est né en avril 2002, ce fut magique pour moi, le fruit de notre amour malgré les états d’âme assez fréquents de mon épouse. Je me disais que ce n’était pas si grave que ça, que c’était son caractère, son signe astral, elle est gémeaux, née un 18 juin.

Ma fille Ilana est née en 2006, magie à nouveau, le cercle familial s’agrandissait.

En 2008 une violente dispute éclata entre Karine et moi. Je ne l’ai jamais épiée mais un jour qu’on se trouvait tous deux à la maison, j’ai pris son téléphone portable pour passer un coup de fil, le mien avait sa batterie à plat. J’ai été surpris quand j’ai vu que dans la journée elle avait échangé avec un certain Sammy six appels. Je savais qu’elle avait un copain de ce nom puisqu’elle m’en parlait parfois, là n’était pas la question mais tout de même, ce n’est pas à mon avis le comportement d’une femme mariée. Je lui ai donc fait la remarque, elle s’est mise dans tous ses états et nous avons eu droit les enfants et moi à prés d’un mois de bouderies à la maison.

C’est mon frère ainé Léo avec sa femme qui nous on réconciliés un jour que nous nous trouvions chez eux. J’ai pris mon épouse dans mes bras et en l’embrassant je lui ai demandé de ne plus voir ce type car j’avais pleinement confiance en elle mais pas en ce genre d’individu marié et père de famille ne connaissant ou ne voulant pas connaitre les limites de l’amitié entre un homme et une femme.

Karine me promis de ne plus le voir et d’effacer le numéro de cet homme de son téléphone.

Tout allait bon train pour elle jusqu’à ce jour d’aout 2013 ou Sammy (le forain), étant en vacance avec sa femme et ses deux enfants commis l’erreur de lui envoyer une vidéo qu’il s’était prise dans la salle de bain de sa chambre d’hôtel, tout nu devant le miroir en chantant et faisant le pitre pendant que sa famille était au bord de la piscine.

Il n’avait pas pensé qu’en lui l’envoyant via l’application Tango, cette vidéo allait arriver sur l’iPhone de mon épouse mais aussi sur sa boite mail.

Je pense que la réception de cette vidéo a du la faire rire en la visionnant mais elle a bien moins ris en arrivant à la maison. Effectivement, je travaillais sur notre ordinateur quand le mail arriva sur notre ordinateur à la maison et donc, une fois rentrée à la maison avec ma petite fille j’ai commencé à la questionner.

Le lendemain, comptant bien trouver ce Sammy, je me suis rendu dans la galerie commerciale d’Auchan saint Loup ou la femme de cet individu tient une boutique de maroquinerie. Une fois arrivé, je suis tombé sur son beau père et une vendeuse. Je leur ai montré la vidéo que j’avais pris la peine de télécharger sur mon iPhone avant de quitter la maison.

J’ai poursuivi toute la journée mes investigations et fini par avoir la preuve de l’adultère de ma femme avant de rentrer à la maison. Après pas mal d’hésitation, elle a fini par m’avouer les faits.

J’ai voulu joindre ce Sammy par téléphone mais celui-ci était toujours en messagerie. Je lui ai donc envoyé plusieurs texto après quoi j’ai enfin reçu une réponse de sa part toujours par texto. Sammy niant les faits, je lui écrivis que je me trouvais à coté de mn épouse et qu’elle m’avait tout avoué. Sammy ne le croyant pas, je lui ai proposé de téléphoner à mon épouse et après quoi je prendrais l’appareil.

Sammy acceptant de téléphoner, Karine lui dit qu’elle m’avait tout avoué. J’ai pris le téléphone et mis de suite l’ampli. Sammy me rétorqua que c’était une menteuse.

Devant une telle attitude et me sentant à deux doigts d’exploser, j’ai proposé à Sammy de bien réfléchir et de reprendre contacte ultérieurement. Je lui promis de ne donner aucune suite à son égard si il me dirait la vérité.

Le lendemain sammy me téléphona et m’avoua tout jusqu’aux détails que Karine avait essayé de me cacher, jusqu’à ceux concernant le doute sur ma paternité des enfants.

Démasquée, Karine pris la décision de partir à Mouans Sartoux (06370) chez son père avec nos deux enfants.

Quand à moi, ayant l’impression que le ciel s’écroulait sur ma tête et rongé par cette promesse que j’avais faite à ce Sammy, J’ai tenté d’en finir avec la vie le 16 aout 2013. Les pompiers m’ont récupéré dans les sous -sols d’un établissement public et m’on mené de toute urgence à l’hôpital de la Conception.

Il a fallu deux jours pour me ramener à la vie car entre temps mon cœur s’était arrêté de battre m’a-t-on dit.

Après mon réveille, toujours sous haute surveillance médicale et encore à ma grande surprise de ce monde, j’ai eu le temps de réfléchir et pensa que c’était un signe du ciel me donnant une tache à accomplir. J’ai cru que cette tache était de reconstruire mon foyer.

J’ai téléphoné à Karine qui se trouvait toujours chez son père à pour lui donner mon pardon et lui proposer que l’on reparte sur de bonnes bases.

Arrivée à l’hôpital ou je me trouvais encore, elle se mise à pleurer et m’a demandé pardon, elle m’affirmait qu’elle était prête pour un nouveau départ avec moi.

Le lendemain de ma sortie de l’hôpital, elle est repartie chez son père pour récupérer les gosses et revint le jour même.

Courant septembre 2013, Karine m’a dit qu’elle avait vraiment envie de connaitre New York. Voulant lui prouver que j’avais véritablement tourné la page, je lui ai offert ce voyage magnifique de onze jours.

Le 2 novembre 2013 au soir, étant sorti pour boire un verre avec des amis, j’ai apprit que Karine entretenait toujours une relation adultère avec Sammy et qu’ils se téléphonaient aussi assez souvent.

N’en croyant pas mes oreilles, j’ai erré seul en voiture la plus grande partie de la nuit jusqu’au petit matin ou un flash m’étant venu je suis rentré à la maison. J’ai fermé doucement la porte de la chambre des enfants qui dormaient encore et suis allé dans ma chambre pour réveiller Karine lui demandant de tout m’avouer.

Elle a pu nier jusqu’au moment ou je suis allé sur notre ordinateur pour contrôler les facturations détaillées de nos lignes téléphoniques qu’on recevait de manière hebdomadaire par mail et qu’elle avait pris soin d’effacer.

Je suis allé directement sur le site et avec nos codes d’accès j’ai pu les récupérer pour les imprimer.

Karine se trouvait à nouveau en très mauvaise posture, j’avais le numéro de téléphone de ce Sammy et ne tarda pas à tout découvrir du à nouveau reconnaitre les faits.

Au petit matin, n’en pouvant plus, j’ai fait venir à la maison un frère et une sœur à moi ainsi qu’un ami de la famille. J’ai accepté de la laissée partir avec les enfants comme elle le désirait mais voulu d’abord qu’elle me dise pourquoi elle était revenue au mois d’aout.

Ma sœur répondit à sa place en disant que mon épouse était tout simplement une narcissique perverse, une manipulatrice recherchant l’oisiveté, la sécurité, être gâtée par son mari et le sexe avec mon amant en parallèle !

Elle a claqué la porte de la maison emportant avec elle mes enfants après m’avoir jeté les clés de la maison (et ce devant témoins).

Voulant préserver ses intérêts, le lendemain Karine est allée au commissariat de notre arrondissement pour déclarer que son mari l’avait frappée, jetée hors du foyer conjugal avec ses deux enfants âgés de huit et douze ans, et arraché les clés de l’appartement des mains ( ???).

…../….
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Paternet.net est mort ! dans Les comparses qui interfèrent
« Newest par Jacques le 12 juin 2014, 02:47:08  »
Cette fois c'est bien fini, paternet.net n'existe plus du tout.
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La séparation d'un enfant de l'un de ses parents, par l'autre parent

Cadre éthologique et biologique comparé


Alors que c’est la règle chez les oiseaux, peu nombreux sont les mammifères qui élèvent leurs petits en couple : les renards, les loups, les loutres, les écureuils, les élans. Chez la plupart des espèces, règnent soit la charge totale de l’élevage sur la seule femelle, comme chez les ours, soit à la femelle encadrée par le troupeau, comme chez les zèbres, ou encadré par le harem, comme chez les otaries. Les primates sont les plus groupaux, suivis par certains carnassiers organisés en meutes consanguines (loups, suricates…). A l’exception du gorille jeune adulte, qui n’a plus de prédateurs de taille, un singe tout seul a bien peu de chances de survivre dans la forêt ou la savane. Nous humains faisons exception parmi les mammifères, à cause de notre énorme cerveau, et de notre immense temps d’apprentissages. Nous sommes des animaux extrêmement sociaux, qui n’arrêtons ni d’apprendre de nos congénères, ni de leur être fort liés par les sentiments. Nous, nous avons un cerveau qui réclame quinze ans de maturation biologique jusqu’à myélinisation du cortex frontal. Nous, nous avons un cerveau qui exige, adulte, le cinquième de notre métabolisme basal, soit vingt watts sur cent watts totaux,  et à la naissance, pas moins des deux tiers de notre métabolisme total. Tout comme un chimpanzé, nous pouvons fort bien mourir de chagrin.

Le groupe intérieur, et son appauvrissement

Bien que son substrat neuro-anatomique n’en ait pas encore été cartographié en entier, l’énoncé suivant a une grande valeur pour l’action du clinicien : L’individu est un groupe intériorisé, dont la psyché est soumise à l’épreuve des générations. Toute notre vie, nous incorporons, bien ou mal, les sentiments, les fantômes, l’expérience, les connaissances, la culture et les manières des autres. Un proverbe de clinicien, est que quand on a un individu dans son cabinet, on a au moins trois générations devant soi, au minimum jusqu’aux grands-parents. Le premier groupe qui nous façonne est le groupe familial d’origine. C’est notamment lui qui va nous apprendre les bases même de tout effort et de toute discipline, les bases morales du groupe familial que nous allons fonder à notre tour plus tard. Ou qui va défaillir à nous former…

Bien que l’association SOS Papa n’intervienne qu’après séparations et dans les divorces, l’aliénation et l’instrumentalisation des enfants comme territoire d’un des parents, voire dans une coalition intergénérationnelle pour maltraiter l’autre parent, peut survenir longtemps avant toute séparation, voire sans jamais de séparation. Ce genre de conflit parental permanent, ou famille schismatique, est l’un des moyens sûrs pour produire un enfant psychotique. Fait remarquable : dans ce cas de figure, un seul enfant à la fois dans une fratrie tombe dans le mode schizophrène – l’enfant le plus sensible ; toutefois, dès que le patient désigné va mieux, il est fréquent qu’aussitôt un autre frère ou une autre sœur plonge à son tour.
Il est également remarquable que les symptômes schizophréniques s’allègent spectaculairement si le conflit entre les parents s’apaise, et qu’ils commencent à se parler sincèrement.

Nous avons vu à SOS Papa deux exemples de coalitions transgénérationnelles plus rares :
Une mère coalisée avec son gendre pour nuire au maximum à sa fille,
Une mère excitant sa bru et sa petite-fille à maltraiter au maximum son fils, par passion misandre : « Mon fils n’est jamais qu’un mec, et les mecs, c’est comme cela qu’il faut les traiter ! »

Un divorce conflictuel est toujours une urgence psychiatrique, mais d’autres cas psychiatriques familiaux n’aboutissent jamais à un divorce. Leur proportion, autrefois prépondérante est en régression, grâce au divorce-boom. De nos jours, ce sont les divorces et séparations qui drainent vers eux les cas psychiatriques familiaux, et qui deviennent la plus grande occasion (ratée) de dépistage psychiatrique.

Règles du développement psychique. Ses avaries.

Pour qu’un enfant développe les bases de son psychisme, il lui faut des règles fiables et lisibles. En l’absence de fiabilité, dans une famille chaotique, il ne peut jamais se développer du tout ; telle est la pathologie dite « état-limite ». Les états-limites sont particulièrement épuisants à vivre, et constituent une proportion importante des foyers éducatifs. Ils demandent énormément, et savent toujours conduire au conflit.
Si l’enfant voit son père et sa mère discuter et argumenter en paix jusqu’à prendre une décision qui respecte chacun, alors il retient qu’il a le droit de développer sa propre opinion, et ses propres façons de raisonner, sans risquer d’être pulvérisé pour sa témérité. Il apprend l’indépendance de pensée, et la coopération en pratique.
Si au contraire il voit perpétuellement la guerre conjugale, et l’humiliation constante, puis l’extermination finale d’un de ses parents, il apprend à être faux et fourbe pour avoir des chances de survivre.

Or est venue à régner cette mode de cultiver l’intolérance, de pulvériser la cellule familiale selon sa fantaisie, et de divorcer ou répudier dès le premier pet en travers du cul. Cette mode relève de l’ethnopsychiatrie. En relève aussi l’attitude d’aveuglement envers la dite mode.

Selon la mode du divorce-boom, on a trouvé le coupable universel : c’est l’autre. On a trouvé le remède universel à toutes les difficultés de la vie : accuser l’autre devant le TGI, le bannir et l’exploiter à blanc. Dans 86 % des cas, l’initiative du divorce vient de la femme, qui garde tout :  la maison, les meubles, les enfants, et l’argent du banni. Matériellement, c’est une excellente affaire. Quant au développement des enfants, c’est une autre histoire. On est retourné à un modèle de famille non humain, celui des ours : la famille monoparentale. Les ours ont des besoins psychiques très inférieurs aux nôtres. Ils n’ont pas de vie groupale, ni de muscles faciaux pour exprimer des sentiments sociaux. En trois ans, leur croissance est faite : eux n’ont pas notre énorme cerveau à nourrir. A faire vivre nos enfant en famille ursidée, nous appauvrissons gravement leur « groupe intérieur », leurs ressources d’apprentissage.

D’abord, l’enfant apprend ainsi que la dialectique, ça ne marche pas, il ne reste que la toute-puissance du vainqueur, qui vous traite selon son bon plaisir, qui vous traite en pays conquis si ça lui chante. Vient la question de qui sera le tyran, le caïd tyrannique archaïque, qui soit un contre-prédateurs crédible. On voit certains garçons adopter dès huit ans ce rôle de caïd délinquant, par angoisse.

Dans certains cas de figure, le vainqueur – la mère dans 86 % des cas – s’empresse de reprendre sa vie de vagabondage sexuel d’adolescente.  Il faut entendre ce qu’est l’angoisse de l’enfant qui cherche à prévoir comment va évoluer la valse des nouveaux mâles dans le lit de maman…
Dans d’autres cas de figure, l’enfant se retrouve au contraire avec un glaçon perfectionniste, qui lui fait bien comprendre que la moindre allusion à son banni de père est sévèrement interdite. Là l’enfant se retrouve quelques années plus tard dans le cabinet du psychologue, avec quelques symptômes bien lourds, qui commencent à inquiéter la maman parfaite.
Les deux autres cas de figure principaux sont ceux où
3 - La mère forme un couple ou un groupe homosexuel, d’où toute présence masculine est éradiquée, et
4 – Le nouveau partenaire sexuel, mâle, revendique un rôle de patriarche archaïque, et entend éliminer le père réel de toute paternité. Les cas de violences physiques et de menaces physiques envers le père (et éventuellement sa nouvelle compagne) sont alors fréquents.

Les JAFes ont un autre truc pour verrouiller les avaries psychiques sur les enfants du divorce : décider que les droits de visites du parent banni s’effectueront à l’initiative de l’adolescent. L’adolescent est ainsi confirmé dans une position hiérarchiquement supérieure au parent éliminé. La règle a été découverte par les éthologistes chez les macaques du Japon, mais elle est générale à tous les primates : le singes de rang élevé répugnent à apprendre quoi que ce soit, venant d’un singe de rang inférieur. Notre adolescent promu à un rang hiérarchique supérieur à son père, n’apprendra plus jamais rien de son père. La transmission générationnelle du savoir et de la culture est définitivement rompue.

Ce procédé marche aussi pour interdire aux adolescents de plus rien apprendre de leurs professeurs : les convaincre qu’ils sont hiérarchiquement supérieurs aux profs, qu’ils ont tous les droits et zéro devoirs, que quoi qu’il arrive, leurs parents débarqueront au collège ou au lycée pour casser du prof… ça marche le tonnerre pour produire des prétentieux ignares et flemmards.

Le summum est atteint lorsque l’enfant est investi d’une mission parricide, au moins parricide psychique, parfois pire encore, lorsqu’il est chargé de jouer sa partie dans la campagne de calomnies contre le parent banni, dont il faut justifier le bannissement. L’enfant ainsi recruté doit biffer et falsifier la plus grande partie de sa mémoire biographique. On n’a pas fini d’en inventorier les conséquences au long cours : c’est la totalité du développement ultérieur de cet individu qui est massacré, dévoré par la corruption. Il ne saura plus jamais fonder une famille qui tienne la route. Il ne saura jamais tenir avec intégrité un poste de responsabilités et de commandement. Pour le restant de ses jours, il restera un corrompu, qui ne pourra plus s’empêcher de corrompre autour de lui.

De même que dans les autres cas de harcèlement moral – ou mobbing, terme employé par Heinz Leymann – bien que tout l’effort du sadique organisé tende à avarier au maximum la victime désignée, et si possible à suicider le harcelé, au long cours ce sont les complices du harcèlement qui sont le plus gravement avariés dans leur psychisme. Ils sont prisonniers à vie du mal qu’ils ont fait à l’autre, à leur filiation. Ils sont de fait le principal but de l’action sadique : ils deviennent le cheptel du (de la) mobster en chef.

En revanche, deux pathologies sont sans lien direct avec la séparation d’un des parents, mais restent dues aux pathologies parentales antérieures à la séparation :
La toxicomanie, et le schéma de vie de dépressif majeur.
Le toxicomane est aux prises avec le fardeau de la problématique des deux générations précédentes, et de deuils impossibles, refermés en cryptes. L’âge moyen de l’entrée dans la toxicomanie (19 ans) est celui où se pose le problème de quitter des parents endommagés et/ou rejetants. Sa dynamique reflète l’évolution de la relation filiale : en moyenne trois ans pour que le toxicomane consulte un soignant pour rompre le lien avec le toxique.
Pour fabriquer un dépressif majeur, il vaut mieux être un couple qui fonctionne plutôt bien comme couple sexuel, mais qui s’entend sur le dos de l’enfant, et qui le rejette en commun. L’enfant est dressé à acheter constamment chaque semblant de geste d’amour parental, à se dévouer toujours aux besoins de ses parents. L’épisode dépressif majeur survient de préférence lorsqu’il perçoit que quoi qu’il fasse, il n’obtiendra jamais l’amour parental qu’il a constamment quémandé et acheté, notamment après le décès du parent ou des parents avares d’attentions.

Je n’aborde pas le cas de la prostitution, faute d’éléments de connaissances.

Enfin une conséquence constante de la privation autoritaire de père, de l’appauvrissement drastique de son « groupe intérieur » n’est pas considérée par la psychiatrie, mais saute aux yeux de l’auteur de la présente fiche, car il est lui-même un créatif :
L’enfant tombé sous la toute-puissance de la mono-parentalité devient plus intolérant aux autres, plus raciste, beaucoup plus conformiste, beaucoup moins créatif, beaucoup moins curieux, beaucoup plus soucieux de paraître, incapable de remettre en cause son savoir-être déficient, nettement lâche et froussard. Il sait être fusionnel avec un groupe ou une secte, il peut devenir oppositionnel, il peut fuguer, il peut s’engager dans la Marine pour cinq ans, mais il ne sait plus se penser distinct, et ne sait pas non plus coopérer de façon dialectique, en dépassant les conflits. L’insincérité est devenue son mode de vie : il a trop d’inavouable à camoufler.
Il a intégré la leçon : quoiqu’il arrive, tout est toujours de la faute de l’autre, qu’il est si facile d’accuser. Sa mémoire biographique est trouée et falsifiée. Il est extrêmement réticent à explorer les bizarreries de sa filiation, il rejette sa généalogie. Sur le plan scolaire, on le voit rejeter l’Histoire, souvent la Géographie aussi (elle implique trop de curiosité envers les autres peuples, les autres conditions de vie).

Alors que vous reste-t-il, comme moyen d’action, si vous êtes le parent déjà banni ?

D’abord trouvez le moyen d’être indestructible. Ne donnez plus d’autres joies ni d’autres triomphes à l’entreprise sadique. Restez vivant : c’est vous qui êtes le seul recours de vos enfants, quand à leur tour ils tenteront de résister à l’emprise de Sa Toute-Puissance. Préférez-vous que le seul recours après votre suicide télécommandé, soit une secte ? Ou un proxénète ? ou un vendeur de psychotropes toxiques ? Ceux-là raffolent du marché créé par le divorce-boom.

Donnez leur à envier votre bonheur nouveau : reconstruisez une nouvelle vie sans eux, qui soit heureuse. Vexés, ils vont ruser pour chercher à percer votre secret.

Et puis, peut-être que vos enfants n’ont encore jamais vu de leur vivant un couple parental qui soit un couple à mœurs saines. Faites discrètement savoir que vous avez su constituer un nouveau couple, qui est sain, lui, où les partenaires sexuels se respectent l’un l’autre. Que vos enfants aient vu cela au moins une fois dans leur vie.

Vous n’aviez jamais su écouter l’autre ni lui faire sa place avec toute la bienveillance et la générosité qu’il faut ? Il est grand temps d’apprendre. C’est une attitude de base, qui doit être servie par une technique, et la technique s’apprend en une demi-journée. Donnez-vous un calendrier de progression. Entre six mois et deux ans, vous devriez avoir réussi l’objectif de savoir écouter au moins trois fois plus que vous ne dites.

Votre enfant est autoritairement coupé de tout son passé. Vous, retissez les liens avec toute votre parenté, y compris avec la parenté de sa mère. Faites votre propre génogramme. Pointez les répétitions du passé que vous-mêmes avez été contraint à refaire ; identifiez les fantômes et les cryptes que les vieux secrets inavouables de votre propre famille vous ont implantés malgré vous dans votre psychisme. Préparez ainsi tout l’accueil de votre enfant, pour l’année où il voudra enfin y voir clair dans les pièges où il/elle a été enfermé(e).

Militez pour la médiation familiale. Militez contre la vogue du divorce accusatoire comme remède universel à toutes les difficultés de la vie. Tôt ou tard, vos enfants l’apprendront, et finiront bien un jour par capter le message. Militez contre la dégradation de l’appareil judiciaire dont vous êtes victime, et contre son jeanfoutrisme. L’injustice aux affaires antifamiliales est celle qui rapporte le plus à cette administration (par les dépens qu’elle prélève), tout en ne coûtant rien au contribuable, tant elle est bâclée et expédiée n’importe comment. Militez pour que la corporation des avocats (5 avocats pour un magistrat) perde beaucoup de pouvoir, au profit des médiateurs. Militez pour que l’Etat et l’Université développent des formations de médiateurs qui tiennent la route. Votre malheur individuel s’inscrit dans un malheur général et collectif : agissez en citoyen responsable pour cette collectivité de victimes.

Occupez-vous d’autres enfants, donnez-leur le meilleur de vous mêmes, ils sauront bien vous le rendre. Prenez cent fois le risque qu’on amplifie les accusations délirantes de pédophilie ; n’en ayez rien à branler, de cette joie de nuire de ces fanatiques de la haine. Dans les écoles de nos banlieues à problèmes, les enfants sont vivement demandeurs d’adultes qui encadrent leurs jeux, d’adultes qui encadrent leurs activités, qui leur apprennent des sports, ou à nager. A elle seule, l’école de la République ne suffit pas à toutes les tâches, ajoutez y vos propres forces. Vous avez perdu vos enfants, pensez aux autres enfants. Soyez présent pour interrompre des bagarres, soyez présent pour interrompre des maltraitances d’enfants tout autour de vous, soyez présent pour prévenir et corriger les incivilités dans le bus ou le métro.

Rendez attractif le nom que vous avez légué à vos enfants, et que leur mère n’a pas encore pu leur arracher. Publiez, ou inventez, créez, fondez, signez vos toiles ou vos photographies… Faites que les enfants calculeront qu’ils ont intérêt à se rapprocher de la gloire de leur père, et pas seulement à profiter de la rançon que vous le banni, vous versez chaque mois.

Fait à Vaulx en Velin, dimanche 26 juin 2005.
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L'auteur est vraisemblablement la même "Anne" qui était pilier de comptoir sur le forum de Michèle Dayras : Anne Verjus. Techniquement bonne plume, moralement un monstre de misandrie.
http://homosexus.hypotheses.org/
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article297
Citation de: Anne Verjus
Thiers-Vidal, Léo
Parcours

Léo Thiers-Vidal, qui venait de soutenir sa thèse à l’Ens-Lsh, s’est donné la mort dans la nuit du dimanche 12 novembre 2007. Il allait avoir 37 ans le 15 décembre 2007.

Léo était un chercheur engagé de longue date dans la cause féministe ; il laisse de nombreux travaux sur le mouvement masculiniste et une thèse importante sur la conscience de domination des hommes, effectuée sous la direction de Christine Delphy.
Ses premiers écrits, qui datent des années 1990, sont des traductions : ils montrent que Léo s’est d’abord pensé comme un être humain soucieux de ne pas tirer profit de la faiblesse des animaux pour se nourrir de leur chair. Il a toujours mis en oeuvre, depuis, ce végétarisme politique, ou « antispécisme », construit sur la volonté de respecter le monde animal dans sa vitalité.
C’est quelques années plus tard, au milieu des années 1990, que Léo s’investit dans le mouvement féministe. Ses premières traductions portent sur la violence paternelle, et en particulier sur le promoteur du Syndrome d’aliénation parentale, Richard Gardner, dont il ne cessera, par la suite, de mettre à jour les motivations pédophiles. Récemment encore, il écrivait « Humanisme, pédocriminalité et résistance masculiniste » et il publiait la traduction de « Le “syndrome d’aliénation parentale” », un article de Paula Caplan sur ce SAP, dont la rapidité de diffusion et de banalisation le préoccupait considérablement.
En 2001, en DEA d’Etudes Femmes/Etudes Genre, à l’université de Lausanne Genève, il prend conscience de sa « position sociopolitique, spécifique et structurelle d’homme hétérosexuel et de ses implications psychologiques, épistémologiques, sociologiques incontournables » ; c’est par les outils d’analyse du féminisme matérialiste qu’il réalise, dit-il, combien son « éducation participative à la domination masculine (lui) permet d’avoir une perception et action misogynes, des outils de dominant, et une place matérielle privilégiée. » C’est d’ailleurs dans cette exploration qu’il va, dès lors, s’engager intellectuellement avec le plus de constance : celle de la difficulté pour les chercheurs hommes engagés dans la lutte contre l’oppression des femmes : non seulement il leur faut comprendre des analyses qui les désignent eux comme source d’oppression des femmes ; mais il leur faut également gérer les conflits intérieurs qui émanent de cette posture compréhensive. Cette description de la position sociale oppressive, de la conscience de domination, qu’il commence à développer dans son mémoire de DEA, et dont il fait un article, « De la masculinité à l’anti-masculinisme : penser les rapports sociaux de sexe à partir d’une position sociale oppressive », pour la revue Nouvelles Questions féministes, publié en 2002, sera au centre de son travail de thèse.
Léo Thiers-Vidal est l’exemple même d’un chercheur engagé personnellement, socialement, politiquement et intellectuellement par son objet de recherche. Sa vie était la recherche même d’une pratique masculine non oppressive, qu’il définissait ainsi : « … mon travail consiste avant tout à aménager avec les femmes des relations intimes, concrètes de telle façon que l’asymétrie de pouvoir soit amoindrie, par exemple à travers la non-cohabitation (renforçant la prise en charge symétrique du travail domestique, le non-envahissement de l’espace personnel des femmes, le choix explicite des rencontres), mais également la non-monogamie (coupant court à l’appropriation exclusive, renforçant l’indépendance affective et les alternatives relationnelles pour les femmes). »
Cet engagement avait un coût énorme, et principalement en termes psychiques. Epuisé moralement par les émotions que drainait ce combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant, il avait l’année dernière à la même époque annoncé qu’il se retirait du militantisme pratique ; renonçant à pister les réseaux pédophiles, à porter la contradiction aux médecins et autres experts promoteurs du SAP, à défendre les mères dans les divorces avec accusation d’inceste paternel, il s’était depuis consacré exclusivement à la rédaction de sa thèse. Léo allait de mieux en mieux ; nous le voyions aller et venir avec une allégresse dans laquelle il a, sans doute, puisé en partie l’énergie pour mener à terme son travail intellectuel majeur. Et c’est au point culminant de ce mieux être, tant moral qu’intellectuel, deux semaines après avoir soutenu, qu’il est parti. Il nous laisse la conscience éclaircie et revigorée pour continuer ce qu’il a entamé : la recherche d’autres « rapports sociaux abolissant progressivement le genre et créant de nouveaux ingrédients relationnels humains ».

Anne Verjus

Cet article n'est pas tombé sous les yeux d'un aveugle :
http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article260
Citation de: Patrick Guillot
Léo Thiers-Vidal : de la haine du masculin au suicide (-2007)

 
- théoricien misandre d’origine belge, installé à Lyon, suicidé en 2007.
 
- principaux écrits regroupés dans Rupture anarchiste et trahison pro-féministe. Editions Bambule, 2013
 
- notre attention a été attirée par l’article nécrologique qui suit, peu contestable parce qu’écrit par une de ses amies radicales-féministes. Article extraordinaire parce qu’il montre comment ce malheureux s’est détruit lui-même, en s’inoculant le poison misandre et en s’évertuant à le faire prospérer en lui, dans un processus clairement masochiste : la misandrie, pour un homme, étant l’outil idéal de la haine et de la destruction de soi. Comme le dit l’auteure (qui ne semble en tirer aucun enseignement…) sa vie n’aura été qu’« combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant » …jusqu’à la mort. Nous avons l’habitude de dire « La misandrie tue tous les jours » : à la liste de ses victimes nous savons donc qu’il faut ajouter certains idéologues misandres eux-mêmes.

Suivait la citation de l'article d'Anne Verjus, puis,

En novembre 2010, Anne Verjus a réagi négativement à la reproduction par nous de son article (qu’elle considère comme un "détournement"), renforcée par une réaction encore plus négative de la sinistre Hélène Palma. Voir les deux textes sur le site d’AV : http://homosexus.hypotheses.org/
 
Selon Anne Verjus, "Leo ne détestait pas les hommes en soi. Loin de lui l’idée que les hommes forment une classe détestable à tout jamais". C’est pourtant bien elle qui évoque "ce combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant". Pourquoi l’abhorrer, si, pour lui, elle n’était pas détestable en soi, toujours et partout ? Selon elle encore, "grâce au féminisme, il avait pris conscience que des hommes comme son père, s’ils avaient été éduqués différemment, auraient pu échapper à l’exercice de la violence sur les femmes et les enfants, et trouver une autre manière d’être homme". Sur ce point nous sommes très sceptiques, car LTV a fréquenté, non pas des féministes, mais des misandres, comme Palma ou Christine Delphy, c’est-à-dire le genre de femmes qui, justement, considèrent les hommes en général comme originellement monstrueux, et donc non-susceptibles d’amélioration. Ce n’est pas à leur contact qu’il risquait de construire une meilleure image de lui-même !
 
Coutumière des plus grossiers mensonges, Palma prétend que nous nous réjouissons de cette mort, ce dont n’importe quel lecteur peut constater l’inexactitude. Elle essaie aussi de présenter la violence du père de LTV comme la seule violence parentale possible (et donc produit du "machisme" et du "patriarcat"), alors qu’à l’évidence la violence maternelle est de même ampleur. Mais son souci essentiel est de circonscrire l’’explication de son suicide à la maltraitance subie dans l’enfance, et à elle seule : "on a piétiné ton enfance et tu ne t’en es jamais remis". Comme si les mauvaises solutions choisies par lui ultérieurement (militantisme et fréquentations misandres effrénés) n’étaient pas en cause. Pour nous, au contraire, LTV est mort de deux processus successifs, qui se sont additionnés : d’une part les souffrances à lui infligées par son père ; d’autre part sa conversion à la misandrie, qui a nourri interminablement sa haine de lui-même.
 
Pour nous, LTV est une figure emblématique de l’homme-coupable. Légitimement, il a rejeté son père, et idéalisé sa mère qui représentait sa seule protection. Ensuite, il a généralisé sa vision familiale à l’univers entier, diabolisant les hommes dans leur ensemble et angélisant les femmes dans leur ensemble. Il a hélas trouvé sur sa route des idéologues qui ont conforté son aveuglement en lui en offrant une théorisation. Se sentant coupable d’être homme, et s’en convainquant un peu plus tous les jours, il s’est enfermé dans un processus d’autodestruction inéluctable.
 
C’est pourquoi, même s’il a pactisé avec nos ennemis, nous ne le méprisons pas. Il a été victime de deux errements que nous combattons également : celui des pères qui engendrent sans aimer (mais nous savons qu’ils sont une minorité) ; celui qui fait porter aux hommes la responsabilité de tous les maux de la terre. La solution pour lui aurait été de rencontrer des hommes estimables, dignes de son respect et suscitant son admiration, auxquels il aurait eu envie de s’identifier. Il n’en a pas eu l’occasion ; ou peut-être, trop vite enfermé dans la misandrie, ne l’a pas cherchée. En tout état de cause, il suscite plutôt notre compassion.
 
Patrick Guillot

Furieuses, Anne Verjus et Hélène Palma :
http://homosexus.hypotheses.org/
Citer
Détournement de sens
Date 12 novembre 2010 | Anne   

Un site masculiniste s’est, récemment, emparé d’un texte que j’avais écrit sur Léo Thiers-Vidal au moment de son décès, en novembre 2007 et l’a détourné de son propos à des fins de propagande anti-féministe. Hélène Palma, la première a avoir eu connaissance de ce commentaire, a écrit une réponse, que je publie ici avec son autorisation.
11 novembre 2010
Ce soir, cette nuit, mon très cher Léo, il y aura trois ans que tu t’es tué. Non par misandrie, non par “haine de soi”, comme l’affirment en l’absence de tout élément, quelques cyniques sans vergogne qui se réjouissent ouvertement de ta disparition.
Non, tu es mort, mon cher Léo, parce qu’on a piétiné ton enfance et que tu ne t’en es jamais remis.
Je n’aurais pas écrit ce petit texte, mon très cher Léo, si tu n’étais, de manière posthume, l’objet de commentaires particulièrement odieux et déplacés.
Il est nécessaire de répondre aux phallocrates jaloux et médiocres, qui te qualifient, toi, de “malheureux” et qui salissent ta mémoire.
Je veux rappeler ici quel garçon souriant et chaleureux tu étais, quel esprit vif et minutieux, et surtout quelle capacité tu avais à démonter froidement les mécanismes d’un patriarcat dont tu avais toi-même été la victime.
J’ai entendu des dizaines de fois, de ta bouche, le récit de ce que tu avais subi.
Aux pères, aux groupes de pères (divorcés le plus souvent) qui affirment sans savoir, voici donc, pour information, cet extrait qui explique tout l’engagement, toute la fragilité et la mort de Léo Thiers-Vidal:
“Sans rentrer dans une note trop biographique (…) il me semble important de donner des éléments de compréhension sur ma place sociale et comment celle-ci me semble avoir influencé ma prise de conscience des rapports d’oppression qu’exercent les hommes sur les femmes (…). Les violences psychologiques et physiques paternelles envers moi (dès ma petite enfance), (…) la violence et l’exploitation domestique et non-domestique de mon père vis-à-vis de ma mère ont eu des effets importants sur mon rapport à la masculinité et aux rapports hommes-femmes. Une solidarité instinctive avec ce que subissait ma mère au quotidien, ainsi qu’un rejet et une haine puissante envers mon père et ce qu’il représentait au niveau de la masculinité et de l’autorité, ont structuré un développement psycho-sexuel-affectif marginal : dès l’adolescence, l’incapacité de reprendre pleinement à mon compte les normes masculines (…) ainsi qu’un refus (ou échec) d’intégrer pleinement ‘la maison des hommes’ (Godelier), 1980)”, Léo Thiers-Vidal,  De L’Ennemi Principal aux principaux ennemis, position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination , Paris : l’Harmattan, 2010.
C’est le machisme qui tue tous les jours, comme l’a dit un jour Benoîte Groult. Et il arrive qu’il tue des hommes. Comme Léo.

Contrairement à ce que prétend l’auteur de ce détournement, je ne pense pas que le féminisme soit à l’origine de cette “haine de soi” que j’ai cru identifier en Léo.

Léo Thiers-Vidal, d’après ce que je connais de lui, se voyait comme le représentant d’une gente dont il ne partageait pas les principaux effets de socialisation (égocentrisme, abus de position dominante par l’usage de la violence symbolique ou physique). On peut dire que c’est le féminisme qui l’a aidé à distinguer, en lui, ce qui relevait de cette socialisation (voyez, pour prendre un exemple très récent, le film poetry, qui illustre si bien la manière dont peuvent être élevés les garçons) et ce qui relevait d’autre chose, de son humanité mais aussi de ce qu’il appelait sa “virilité”. Non, Léo ne détestait pas les hommes en soi. Loin de lui l’idée que les hommes forment une classe détestable à tout jamais. Il travaillait seulement à distinguer ce qui les entraînait vers la domination et ce qui pouvait améliorer, pacifier, leurs relations avec les autres.

Je dirais donc, trois ans après son départ et en réponse à cette analyse masculiniste de la “haine de soi”, que grâce au féminisme, il avait pris conscience que des hommes comme son père, s’ils avaient été éduqués différemment, auraient pu échapper à l’exercice de la violence sur les femmes et les enfants, et trouver une voie vers une autre manière d’être homme ; et que grâce au féminisme, et notamment aux travaux de Christine Delphy dont il n’a jamais renié l’apport fondamental, il a pu mettre des mots sur l’attitude de son père en tant qu’homme, lutter pour les mères et les enfants victimes de la violence masculine, et trouver les moyens de dépasser, 20 ans durant, les effets dévastateurs de la violence qu’il avait subie. Mais on guérit mal des ravages de la violence parentale, ici paternelle, et Hélène Palma a raison de dire que Léo est mort de ses effets à long terme.
physique
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Hin hin !
Oui, c'est bien ça les exhortations de ces dames à me convertir à leur foi féminazie, de me laisser amputer de toute masculinité pour me "délivrer du fardeau du patriarcat", tandis que Michèle Dayras affolée cisaillait frénétiquement les deux tiers de l'échange : d'abord émasculer, puis suicider. La criminalité féminazie la plus ordinaire, la rrroutine habituelle, quoi !
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Autre récidive d'Hélène Palma, toujours fanatique de la guerre sexiste, 18 décembre 2009  :
http://lagitation.free.fr/?article50 ou à
http://www.cahiersdusocialisme.org/2010/09/05/la-percee-de-la-mouvance-masculiniste-en-occident/
Citer
La percée de la mouvance masculiniste en Occident
par Hélène Palma, 18 décembre 2009


"La description de l’avancée du mouvement masculiniste fait peur. On a bien le sentiment d’entrer dans une ère très difficile pour les femmes et pour les filles. [...] Ainsi, parce que l’opinion répandue est que les femmes ont obtenu tout ce qu’elles voulaient et même au-delà, voici que nous amorçons une période de régression."

Avant de parler du masculinisme, il faudrait commencer par en donner une définition. Je vais l’emprunter à Michèle Le Doeuff, puisque c’est elle qui a créé ce terme.

Voici ce qu’elle nous dit : « Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y qu’eux qui comptent et leur point de vue), j’ai forgé le terme de masculinisme. » [1]
Ainsi, Michèle Le Doeuff considère comme masculiniste tout discours, toute pensée centrés sur les seuls hommes et leurs seuls intérêts.

Je dirais pour ma part que le masculinisme aujourd’hui en Occident, c’est une lame de fond, une idéologie rampante, un état d’esprit à l’égard des hommes et des femmes, qui tend à affirmer que les premiers sont victimes des « excès » des secondes. Les femmes, entend-on dire ici et là, auraient exagéré. Elles auraient obtenu « trop » de droits, de libertés et aujourd’hui, dit cette idéologie, elles seraient devenues incontrôlables. Le remède, entend-on encore murmurer, ce serait que les femmes soient rappelées à l’ordre.

Afin de donner une définition plus concrète, on pourra dire que cette idéologie, en fait très ancienne, (on peut affirmer que tout patriarcat est masculiniste) a pris, au cours des dernières décennies, la forme d’une mouvance d’une radicalité extrême dont l’objectif non avoué, mais évident, est d’entraver la liberté des femmes que les acteurs de cette mouvance ne considèrent pas comme leurs égales.

Je vais essayer d’être encore plus précise en désignant quelques groupes qui s’illustrent de manière très spectaculaire à l’intérieur de cette mouvance : à ma connaissance ce sont les groupes de défense des droits des pères, mais plus généralement les groupes d’hommes qui forment aujourd’hui le gros du bataillon masculiniste (mais comme nous le verrons, ce ne sont pas les seuls). Des hommes, des pères, donc, qui se lamentent sur la prétendue précarité de leur condition.

Or, à diplôme égal, ils sont mieux payés que les femmes à raison de 20% en moyenne dans le secteur privé, ils sont dotés d’emplois stables à responsabilité bien plus fréquemment que leurs collègues féminines, leur carrière n’est jamais entravée par d’inopportunes grossesses, ils sont peu sollicités pour le soin aux enfants qui n’occupe qu’une mince part de leur journée et ils contribuent encore faiblement aux tâches domestiques en général [2].

Sur le plan judiciaire ils sont encore trop peu poursuivis et trop souvent excusés lorsqu’ils se laissent aller à des violences domestiques, comme le rappellent les statistiques de classement sans suite des plaintes de femmes pour violences domestiques ainsi que des travaux de sociologie [3].

En fait, le groupe le plus privilégié de notre société patriarcale prétend être gravement lésé et s’exprime dans ce sens depuis une quarantaine d’années. Ces hommes dénoncent le plus souvent le féminisme comme la cause première de leur mal-être et souhaitent ouvertement un retour en arrière.



1. Les conditions d’émergence de cette mouvance

a. Pensions alimentaires

Les premiers regroupements d’hommes ont commencé à apparaître dans les années 1950 lorsque le divorce s’est développé aux Etats-Unis : un nombre croissant d’hommes divorcés s’est alors trouvé dans l’obligation de payer une prestation compensatoire à leur ex-femme et une part contributive à l’éducation des enfants. Barbara Ehrenreich fait explicitement allusion à cette contestation du paiement de la pension alimentaire par des hommes dès la moitié du XX° siècle dans son livre The Hearts of Men : American Dreams and the Flight from Commitment (1983) : « Why should a man give his ex-wife alimony and child-support when she is just as capable » [4] .


b. Droit d’accès aux enfants

Un peu plus tard, dans les années 1970-80, la rhétorique de ces regroupements d’hommes divorcés a sensiblement changé d’allure. Il n’était plus question seulement d’argent, un argument qui ne rendait pas leur cause très sympathique, mais de douleur d’être quitté, de chagrin de ne plus voir suffisamment leurs enfants, selon eux indûment laissés au soin exclusif de leurs mères. C’est en médiatisant cette souffrance face à des femmes qui, disent-ils, détruisent leur vie par égoïsme, afin de poursuivre leur carrière ou suivre un autre homme en emmenant avec elles leurs enfants, que les groupes de pères ont réussi à s’attirer la sympathie de la société. Susan Faludi montre combien le film Kramer contre Kramer, par exemple, est emblématique du discours qui a alors commencé à se développer autour des questions de garde d’enfant [5] . Kramer contre Kramer met en effet en scène un couple qui divorce et souligne très pesamment la souffrance de ce père inquiet de perdre la garde de son fils. Plus récemment, on pourrait citer le très populaire Madame Doubtfire qui, mêlant humour et pathos, conduit le spectateur à plaindre de tout son cœur ce pauvre père victime d’un divorce et privé de l’affection de ses enfants.

Il est très important ici de souligner que les groupes de défense des droits des pères ne se sont jamais placés sur le plan de la réflexion constructive sur les problèmes de société qu’ils soulignent : ils ne se sont pas intéressés aux raisons profondes expliquant l’augmentation des divorces, ont très rarement abordé la notion de violence intra-familiale, celle de domination masculine ou encore celle de travail parental. Pour le dire autrement, il apparaît assez clairement que l’objectif de ces regroupements n’a jamais été la réflexion politique sur des questions de société mais la revendication pure et simple.



2. Le masculinisme qui est-ce ?
Les acteurs en France, en Europe et ailleurs

Comme cela a été indiqué plus haut, ce sont bien les groupes de pères et les groupes d’hommes qui forment le gros des troupes masculinistes aujourd’hui mais leur discours est repris bien au-delà de la sphère de leurs seuls cercles associatifs et réseaux d’influence.


a. Les groupes de défense des pères

Ce sont, comme leur nom l’indique souvent clairement, des associations dont le but est de lutter pour que les pères divorcés maintiennent un lien avec leurs enfants malgré la séparation ou le divorce. Martin Dufresne dirait que c’est la branche « paternelle » du mouvement masculiniste. On en trouve dans tous les pays du monde. Leur discours sont très souvent comparables, leurs revendications aussi.

En lançant sur Google une recherche à partir des mots « groupes de pères divorcés/divorced fathers’ groups », on obtient plusieurs centaines de réponses renvoyant pour la plupart vers les sites d’associations de défense des droits des pères. Pour la France, on compte environ une vingtaine d’associations de défense des pères divorcés ou séparés, toutes sont présentes sur internet. Les plus célèbres sont SOS Papa, qui possède différentes antennes régionales, le Mouvement de la Condition Paternelle ainsi que l’association dissidente du Nouveau Mouvement de la Condition Paternelle. Leurs noms peuvent parfois ne pas contenir de référence explicite à la paternité : SOS Divorce est dans ce cas mais il ne fait aucun doute, à lire les textes contenus sur le site de cette association, qu’il s’agit là encore d’un groupe de défense des droits de pères divorcés.
Ailleurs se sont formés des groupes plus ou moins originaux, plus ou moins provocateurs. Le groupe Fathers 4 Justice en Grande-Bretagne est spécialiste des coups d’éclat d’assez mauvais goût : des messieurs déguisés en batman ou en spiderman se promènent devant des monuments historiques ou sur des grues pour crier leur douleur tandis que leurs camarades aspergent de poudre violette (violette en référence à l’une [6] des couleurs choisies par les suffragettes lorsqu’elles menaient combat pour obtenir le droit de vote) des députés à la Chambre des Communes. Aux Etats-Unis et au Canada se trouvent sans doute les groupes au discours et aux actions les plus violents, avec des menaces explicites adressées aux politiques si leurs revendications ne sont pas satisfaites [7] .


b. Les groupes d’hommes

Ce sont des associations aux objectifs plus généraux, beaucoup moins spécialisées que les associations de pères. Elles ont cependant en commun avec ces dernières de revendiquer avec virulence des droits et, comme elles en ont l’outrecuidance, l’égalité.

C’est la Condition Masculine qui en France représente le mieux ce type d’associations. Le nom complet de cette association est toutefois « Condition masculine-soutien de l’enfance, sos divorce pour les pères », ce qui indique que ce groupe s’intéresse aussi beaucoup à la cause des pères divorcés.

Ailleurs on trouve de nombreux regroupements d’hommes se disant contents d’appartenir au genre masculin : « content d’être un gars », déclare Yves Pageau, animateur du site internet garscontent.com, qui regorge d’injures à l’encontre des féministes et des juges. D’autres masculinistes légèrement plus subtils s’enorgueillisent de leurs titres universitaires mais signent tout de même des ouvrages au titre sans équivoque : « Homme et fier de l’être » d’Yvon Dallaire, qui se définit comme psychologue, sexologue, auteur et conférencier.
Aux Etats-Unis on trouve encore le groupe d’hommes « Promise keepers », groupe d’hommes évangélistes qui promeuvent et revendiquent les valeurs patriarcales de chef de famille, de protecteur et de père.


c. Retentissement du discours masculiniste au-delà de la sphère d’influence de ces associations

L’apitoiement sur la condition paternelle/masculine est devenu un thème classique de la presse depuis quelques années. Dans de nombreux medias, au cinéma, chez de nombreux auteurs, sociologues, philosophes, on retrouve ce même attendrissement sur le sort des hommes et plus particulièrement des pères, et, plus particulièrement encore, des pères divorcés.

Une rapide analyse de la presse permet de s’en rendre mieux compte : en 2003, pour le 8 mars, Elle consacre un dossier au malaise masculin [8] ; en janvier 2003, Le Nouvel Observateur sort un numéro hors-série consacré aux pères et intitulé « L’aventure de la paternité ». Les dérapages de manquent pas, depuis Jean Daniel s’interrogeant sur l’utilité du droit de vote aux femmes jusqu’à Dominique Youf contestant le droit d’accoucher sous X en passant par l’inévitable témoignage d’un père se disant victime de son ex-femme et des fausses allégations de leur fille.
La presse télévisée ne manque pas d’exemples non plus : en mars 2003, le magazine « Envoyé spécial » diffusait un reportage consacré à des pères prétendument victimes d’accusations mensongères d’inceste. Le reportage, « Divorces : l’arme du soupçon », n’envisageait à aucun moment la possibilité qu’un enfant se plaignant d’agressions puisse dire la vérité.

Chez les philosophes, Elisabeth Badinter s’intéresse depuis longtemps aux hommes, qu’elle plaint beaucoup, qu’elle qualifie de « sexe faible » dans XY et qu’elle décrit comme victimes des féministes dans Fausse route.
Chez les sociologues, les psychologues, les psychanalystes, depuis longtemps, la compassion à l’égard des hommes, des pères, et surtout des pères divorcés, est devenue une vieille habitude. Certains, comme Geneviève Delaisi de Parceval et Christine Castelain-Meunier, toutes deux auteures de livres consacrés à la paternité [9] , ont longtemps fait partie du comité d’honneur de l’association SOS Papa.

Cet apitoiement généralisé pourrait être intéressant et constructif : les sociologues et les philosophes qui se penchent parfois en toute bonne foi sur la souffrance masculine pourraient en effet permettre d’entamer une réflexion sur le meilleur moyen d’aider à la fois les hommes et les femmes. L’ennui, c’est que sous le masque larmoyant qu’ils présentent à la société, qui émeut tant de journalistes, de philosophes et de sociologues, les masculinistes cachent un programme réactionnaire redoutable pour les droits fondamentaux des femmes.



3. Quel est leur discours ? Quelles sont leurs valeurs ?

a. contestation des dispositions post-divorce relativement aux enfants et à l’argent

La revendication première des groupes d’hommes et de pères, c’est de ne plus payer les pensions alimentaires et de voir leurs enfants plus souvent. Les arrangements de résidence alternée sont, de ce point de vue très intéressants, puisqu’ils permettent de fait la suppression du paiement de toute part contributive aux besoins des enfants. Cependant, la suppression de la pension alimentaire ne résout pas la question des écarts de salaire.

D’autre part, une résidence alternée, parce qu’elle est un mode de garde extrêmement contraignant, empêche tout déménagement : il devient donc impossible d’accepter un emploi loin de son domicile d’origine sous prétexte qu’on a un enfant en résidence alternée. Les femmes, dont la situation est plus souvent précaire que celle des hommes, sont donc professionnellement entravées par ce genre de dispositions.


b. négation des violences domestiques/ contestation de statistiques sur ces violences/ affirmation que les hommes seraient aussi victimes

La plupart de ces groupes d’hommes, de pères et leurs relais sont toujours prêts à nier la réalité des violences commises à l’encontre des femmes. Beaucoup de groupes d’hommes/pères accusent les féministes de falsifier les chiffres des violences. Ainsi, le site internet du mouvement de la condition paternelle [10] ose titrer l’un de ses articles : « Les violences conjugales : une réalité largement maquillée » avec des petites phrases très intéressantes à souligner :

Lorsqu’il vous est annoncé des chiffres importants de violences conjugales, chacun trouve cela scandaleux et prend effectivement parti contre ces violences. Tout l’astuce de la propagande relève donc de ces chiffres. Or, dans les chiffres des violences conjugales, contrairement à ce que tout le monde imagine, il ne s’agit pas que de coups et blessures, mais aussi de tout ce que certaines femmes CONSIDERENT COMME VIOLENCE :
# Simples désaccords conjugaux sans aucun acte physique ou virulence verbale,
# Déceptions amoureuses,
# Contrariétés en tous genres,
# Simple non du mari à une dépense ou bien à une demande extravagante,
# Simple refus,
# "Violences" dites psychologiques
# Enfin tout ce qu’une femme peut ressentir comme une violence de près ou de loin parfois même de très loin...

Certains considèrent ceci comme des violences conjugales et contribuent à gonfler considérablement et artificiellement les chiffres. Il suffit donc de "présenter" ces chiffres avec un "savoir-faire typiquement féminin de la communication", ce en quoi les femmes sont passées expertes. On vous a donc manipulé, on vous a induit en erreurs ».

Une autre stratégie de ces groupes d’hommes consiste à prétendre que les hommes seraient autant battus que les femmes, sinon plus. Yvon Dallaire vantait en 2003 les mérites d’un livre intitulé L’homme battu, d’une certaine Sophie Torrent [11] . La même année, en janvier, l’association SOS PAPA parvenait à intervenir dans une émission d’Yves Calvi, C’est dans l’air, sur la 5, consacrée à la violence conjugale et nous présentait quelques messieurs prétendument victimes de « coups de griffes » alors que des militantes du réseau Solidarité Femmes [12] étaient venues parler de meurtres de femmes.

On notera au passage que les interventions intempestives de Marcela Iacub et d’Hervé Le Bras, contre l’enquête ENVEFF en 2003, ainsi que le livre d’Elisabeth Badinter Fausse route la même année, s’inscrivent non seulement dans cet état d’esprit favorable aux hommes qui caractérise la société actuelle, mais ont également servi de caution morale et de soutien symbolique au discours developpé depuis des années par les groupes d’hommes et de pères.

Je souhaite enfin ajouter que cette négation générale des violences privées commises contre des femmes, des jeunes filles, des petites filles est puissamment appuyée et relayée par le discours tenu par certains psychologues, psychiatres, qui ne sont jamais à court d’imagination pour inventer de nouveaux concepts qu’ils présentent comme des « outils » permettant selon eux de distinguer les plaintes fondées des mensonges.

Richard Gardner est l’inventeur d’un concept parfaitement irrecevable [13] tant sur le plan scientifique que juridique (le SAP) qui consiste à invalider toute plainte d’inceste formulée par des enfants. Suicidé de plusieurs coups de couteau dans le ventre en 2003, Gardner continue pourtant à faire des ravages puisque son discours est largement repris et diffusé par des psychologues ou psychiatres tels que Ralph Underwager aux Etats-Unis, Hubert Van Gijseghem au Canada et en France ou encore Paul Ben Sussan en France.


c. contestation du droit à l’avortement et à la contraception

Les groupes d’hommes réclament aussi le droit d’avoir un pouvoir de co-décision sur la poursuite ou non d’une grossesse, sur la décision d’avoir ou non des enfants (c’est-à-dire sur la liberté, pour une femme, de décider ou non d’avoir une contraception). Cet aspect de leur discours n’est pas toujours très aisé à déceler et c’est pourtant le plus dangereux. Dans le cadre de son enquête sur les milieux masculinistes, la réalisatrice Myriam Tonelotto est parvenue à obtenir les confidences de plusieurs masculinistes face à la caméra. Parmi eux, Lionel Palisse, d’une association masculiniste grenobloise, « La Condition Familiale et Parentale », déclare clairement que la co-décision doit prévaloir pour la poursuite ou l’arrêt d’une grossesse. Gilbert Claes, de l’association québécoise « L’après-rupture » déclare lui aussi qu’il est injuste que les femmes aient la haute main sur les questions liées à la procréation. Myriam Tonelotto a enfin montré qu’en dernier ressort, les hommes souhaitant interdire un avortement à une femme étaient capables de demander l’aide tactique et surtout juridique de groupes anti-avortement [14] .


d. remise en cause du droit au divorce

Beaucoup de représentants des groupes d’hommes et de pères expriment ouvertement cette idée : pour les hommes, le divorce est une catastrophe puisqu’ils se retrouvent du jour au lendemain à devoir assumer seuls des tâches domestiques et parentales qu’ils négligeaient jusque-là et à payer pension alimentaire et prestation compensatoire. Du point de vue financier, pratique et affectif, le divorce ne les arrange évidemment pas. Ces groupes sont donc activement à la recherche de moyens efficaces de l’empêcher. Parmi ces moyens figurent les conditions de la garde des enfants après le divorce : la résidence alternée, décriée par de nombreux médecins, contraignante, permettant un contrôle rapproché de l’ex-conjointe, est l’une des manières de dissuader les femmes de partir.



4. Quelles sont leurs stratégies ?

a. réseautage sur internet

Ces groupes, fortement présents sur internet, sont reliés les uns aux autres par ce mode de communication. Cela leur permet d’échanger des idées et de se développer plus rapidement.


b. lobbying auprès des organes législatifs des pays dans lesquels ils vivent

Les groupes de pères ont des stratégies de lobbying redoutables consistant à multiplier les antennes associatives locales, à harceler les députés de visites, courriers et courriels, à conquérir des hommes et des femmes politiques.


c. noyautage d’instances para-judiciaires

De très nombreuses instances para-judiciaires ont été investies depuis très longtemps par des groupes de pères ou des associations proches d’eux ou plus simplement encore sensibles à leur discours.

Les lieux de rencontre « parents-enfants » dits « neutres » sont, par exemple, tout acquis à la cause des droits-intangibles-des-pères-quoi-qu’ils-aient-fait : ils participent ainsi activement au processus de revendication de « droits » pour les pères. Ils sont également en partie responsables du processus de décrédibilisation de la parole des femmes victimes de violences domestiques puisqu’à leurs yeux, même les hommes violents doivent pouvoir bénéficier de droits parentaux intacts [15] .

Les lieux de médiation familiale participent eux aussi à ce processus de négation des violences puisque l’idée-maîtresse de la médiation familiale est qu’il faut absolument bannir tout ce qui pourrait alimenter le « conflit ». Une femme victime de violences, qui se plaint, devient systématiquement, aux yeux des médiateurs, une personne gênante et ennuyeuse.


d. médiatisation extrême

La rhétorique des groupes d’hommes et de pères occupe le devant de la scène médiatique depuis de très nombreuses années. On ne compte plus les reportages au journal de 13h consacrés à de pauvres hommes victimes de séparations douloureuses, de fausses allégations de violences domestiques, d’inceste etc.


e. intimidation, violence et calomnie

C’est sans doute l’aspect de leur stratégie qui permet le mieux de les situer. Tout est bon pour faire parler d’eux et pour faire taire leurs opposants.

Le groupe Fathers 4 Justice avait en 2006 programmé l’enlèvement, heureusement déjoué à temps, de Leo Blair, fils benjamin du Premier Ministre de l’époque. D’après Yannick Demers, du Collectif Masculin Contre le Sexisme, des groupes d’hommes vêtus de chemises noires (les « black shirts ») agressent des femmes repérées comme mères divorcées, mères célibataires [16] . Mon exemple personnel mérite aussi d’être cité. Quelques masculinistes au verbe haut ont plusieurs fois tenté de me faire taire en lançant contre moi des campagnes de calomnie.



5. Résultats de leurs luttes et conséquences pour les femmes

a. Modifications légales rapides

Les réformes du Code civil votées en moins de deux décennies en France (1987-2002) vont dans le sens souhaité par les groupes de pères. En 1987 est en effet instaurée la notion d’autorité parentale conjointe, en 2002 celle de résidence alternée des enfants, insidieusement et hypocritement étiquetée "résidence paritaire" tant par les groupes de pères que les partis politiques qui les ont soutenus (le PS en 2001-2002). Cela donne à penser que leur discours est manifestement porté jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir.


b. Moindre mobilité géographique pour les femmes divorcées, difficultés grandissantes à se protéger d’un conjoint violent

La loi relative à l’autorité parentale votée en février 2002 à la hâte par une assemblée nationale pressée de fermer sa session avant les élections législatives est un véritable piège pour les femmes : en instaurant le régime de la résidence alternée autoritaire [17] des enfants en cas de séparation des parents, le législateur condamne les femmes qui se séparent, d’une part à renoncer à toute mutation/promotion professionnelle ou simplement offre d’emploi ailleurs que dans le lieu de résidence de l’enfant, d’autre part à rester à la merci d’un conjoint violent.


c. Impossibilité quasi-totale de protéger les enfants de la violence d’un conjoint, responsabilité pénale engagée pour toute personne essayant de secourir femmes et enfants victimes de maltraitances (procès de l’association SEDIRE)

L’affaire, jugée cet été, qui impliquait une mère victime de violences domestiques et l’association dunkerquoise SEDIRE, membre du réseau national Solidarité Femmes, est emblématique de ce qui attend de nombreuses femmes victimes et ceux qui souhaitent leur venir en aide.

“Prison avec sursis pour une mère battue hébergée avec ses enfants par une association” ... titrait Le Monde après le verdict du tribunal correctionnel de Dunkerque rendu le 26 juillet 2007. Cette femme, victime de violences domestiques, s’était réfugiée auprès de l’association SEDIRE avec ses enfants, à l’insu de son mari. Elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis, à 800 euros de dommages et intérêts au profit de son époux, ainsi qu’à 1000 euros, toujours au profit de son époux, au titre du remboursement des frais de procédure (article 475-1).

L’association a été relaxée cette fois-ci mais à l’avenir, toute militante qui prendra l’initiative de venir en aide à une victime de violences et à ses enfants, sera passible de poursuites. En effet, comme l’ont déclaré les militantes de SEDIRE, “Il est important de dire que le Tribunal a bien précisé que l’association ne peut être poursuivie pour des faits antérieurs à janvier 2006, ce qui a pour conséquence directe que de mêmes faits postérieurs à janvier 2006 peuvent être poursuivis... Une telle décision met en difficulté toutes les femmes et toutes les associations [18].



Conclusion : la boucle est-elle bouclée ?

La description de l’avancée du mouvement masculiniste fait peur. On a bien le sentiment d’entrer dans une ère très difficile pour les femmes et pour les filles.

Il semble évident qu’à l’heure actuelle, divorcer ou se séparer deviennent des démarches de plus en plus complexes ; surtout si la séparation est demandée par la femme pour mettre fin à une situation de violence. A long terme, on peut prédire que les femmes risquent de se heurter à des difficultés grandissantes pour pratiquer un avortement sans demander son avis au futur père. Nos filles devront peut-être un jour obtenir l’accord de leur conjoint pour se faire prescrire une pilule contraceptive ou la pose d’un stérilet.

Ainsi, parce que l’opinion répandue est que les femmes ont obtenu tout ce qu’elles voulaient et même au-delà, voici que nous amorçons une période de régression « [19].


* Ce texte est tiré d’une communication lue en octobre 2007 à l’Espace Femmes International de Genève (EFIGE), dans la revue duquel il a été publié.

[1] Le Doeuff, Michèle,L’étude et le rouet, volume 1, 15.

[2] Selon une dépêche de l’AFP du vendredi 20 juillet 2007 : devenir mère est toujours un frein à la carrière professionnelle pour les jeunes femmes, contrairement à leurs compagnons, qui pâtissent beaucoup moins de leur paternité, selon une étude du Centre d’étude et de recherche sur les qualifications (Céreq) publiée vendredi. Selon cette enquête, réalisée auprès de 16.000 jeunes sept ans après leur entrée sur le marché du travail, 32% des femmes déclarent que la naissance de leur premier enfant a eu une incidence sur leur emploi. Après cette première maternité, 17% des jeunes femmes passent ainsi à temps partiel, 11% changent de poste ou acceptent une mutation, 7% démissionnent de leur emploi et 4% prennent un congé parental à temps complet. Après un deuxième enfant, l’impact sur la carrière est encore plus fort, avec 35% des femmes qui réduisent leur temps de travail et 16% qui prennent un congé parental à temps complet. Chez les hommes, par contre, "être père ne semble pas avoir de conséquences sur leur situation professionnelle", souligne le Céreq, en constatant qu’enfants ou pas, "presque tous travaillent à temps plein au terme de leur septième année de vie active, et leur salaire ne varie guère en fonction du nombre d’enfants". 91% des pères déclarent ainsi que leur situation professionnelle n’a en rien été affectée par la naissance de leur premier enfant et, lorsque le deuxième arrive, 96% ne déclarent aucun changement. La principale explication, souligne le Céreq, est que ce sont toujours les femmes qui assument encore l’essentiel des charges domestiques, et la "spécialisation vers des rôles conjugaux traditionnels" s’accentue même au fur et à mesure que la famille s’agrandit. Passer l’aspirateur, préparer le repas du soir et faire les courses : les jeunes femmes s’acquittent pratiquement quatre fois plus de ces travaux que les hommes.

[3] Crime passionnel, crime ordinaire, d’Annick Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota. « A l’inverse d’une définition qui prendrait en compte la position du sujet meurtrier, dans le discours journalistique c’est l’amour, toujours l’amour, l’éternel coupable, et l’utilisation du mot participe au processus de déresponsabilisation du criminel » (p 132). « Exemple extrême, Libération, le 21 mai 1993 a titré ‘Une famille se suicide’ pour rendre compte du fait qu’un homme avait tué sa femme et ses enfants, puis s’était donné la mort » (p. 82).

[4] Page 159.

[5] Susan Faludi, Backlash, Paris : Des Femmes, 1993, 294.

[6] Les deux autres étaient le vert et le blanc.

[7] Dans un documentaire diffusé en 2005 sur Arte, In Nomine Patris, Myriam Tonelotto, réalisatrice, était parvenue à faire sortir Gilbert Claes, membre de l’Après-Rupture (groupe de pères divorcés québécois) de ses gonds. Ce dernier avait déclaré devant la caméra que si les pères n’obtenaient pas ce qu’ils souhaitaient, des choses graves, comme le meurtre d’un juge par exemple, se produiraient.

[8] "Hommes au bord de la crise de nerfs"
"Elles sont passées d’un statut de servantes soumises à un modèle d’égoïsme, de carriérisme et de rivalité. Enterrée la domination de l’homme (maître, souverain, géniteur, banquier), place à des femmes de plus en plus exigeantes, complexes et paradoxales !". Olivier regarde l’indépendance sexuelle et économique des femmes comme un "violence". « Je suis l’héritier de cette violence », ajoute-t-il. « Au nom de l’égalité des sexes, nous avons été déclarés coupables de toutes les fautes passées et dépossédés de tout. On nous a forcés à réprimer notre virilité en nous inhibant et en nous culpabilisant. On est coupables pour tous les errements des autres hommes, coupables de désir, de lâcheté, de machisme, de tout... » (Elle, n° 2984, 8 mars 2003, p 84).

[9] Geneviève Delaisi de Parceval, auteur de La part du père, Paris :Le Seuil, 1981 ; Christine Castelain-Meunier, auteur de Cramponnez-vous les pères , Paris : Albin Michel, 1992.

[10] www.interpc.fr/

[11] Dallaire a lui-même écrit un livre sur ce sujet qu’il a intitulé Les violences faites aux hommes, une réalité taboue et complexe, 2002. (toute ressemblance avec une étude française consacrée aux violences faites aux femmes est bien entendue fortuite).

[12] Fédération Nationale Solidarité Femmes

[13] Voir l’article de Jennifer Hoult, « The Evidentiary Admissibility of Parental Alienation Syndrome », Children’s Legal Journal, 2006, (1-62).

[14] Affaire Steven Hone évoquée dans le documentaire de Myriam Tonelotto, « In Nomine Patris » diffusé en mars 2005 sur la chaîne franco-allemande Arte.

[15] Le rapport du professeur Henrion et de son équipe remis au gouvernement Jospin en 2001 (intitulé « Les femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé ») spécifie pourtant que la violence d’un homme à son domicile est aussi dangereuse pour la conjointe que pour les enfants et que le risque pour les enfants d’être à leur tour frappés est accru (chapitre « Pédiatrie », 17).

[16] Interview de Yannick Demers par Myriam Tonelotto dans le cadre de son enquête sur les milieux masculinistes (Voir le documentaire "In Nomine Patris").

[17] Une résidence alternée peut être imposée quand bien même l’un des parents n’en voudrait pas.

[18] femininlemporte.canalblog.com

[19] On se fait engueuler parce que les hommes ont peur. C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien », Virgine Despentes, Elle (5 mars 2007, p 220).



La percée de la mouvance masculiniste en Occident
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Re : Paternet.net est mourant dans Les comparses qui interfèrent
« Newest par Jacques le 04 mars 2014, 08:11:25  »
http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&task=view&id=109&Itemid=58

La nature de leurs obsessions jalouses et paranoïaques a été bien illustrée par Morris et Goscinny :






L'obsession de "Nous sommes les seuls intellectuels autorisés ! Ailleurs, ce n'est pas légal !"
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Mis en difficulté sur une question scientifique où il se voulait l'attaquant sans avoir la compétence, une anonyme ordure du Net a jugé opportun d'attaquer sur l'état mental de la génération sous domination gynarque totale :
"Et vos petits-enfants ? Comment vont-ils ? "

Il va probablement mal, mon unique petit-fils connu, dont il a été prétendu qu'il serait mon fils, ce qui me ferait un zizi d'au moins 700 km de long.

Les enfants sont une terre d'invasion facile et sans risques, une réserve à janissaires et ustensiles commodes, pour la toute-puissance matriarcale, accoutumée qu'elle est à l'impunité garantie par le Féministan judiciaire, quoi qu'elles fassent.

Sous garantie d'impunité pour ses pillages et ses fraudes, la criminalité féminine ne s'arrête plus, elle a perdu les limites. Maîtresse du Palais d'Injustice, et maîtresse des media, elle se sait maîtresse pilleuse du pays, sous sa devise de l'individualisme forcené : "Moi je ! Moi je ! Moi je ! Et après moi le déluge ! Et quiconque me résiste, c'est rien qu'une punaise masculiniste ! Et si un juge ose me résister, c'est qu'il est membre d'un réseau pédophile ! ".

Pourquoi respecterait-on la parole d'un enfant, quand on a été portée en triomphe au Palais d'Injustice, pour avoir couvert de calomnies, et pillé sans limites le père ou le grand-père de cet enfant ? Pourquoi  se priver ? Un enfant, c'est tellement plus faible et plus dépendant, quelle résistance efficace peut-il opposer, privé de tout père et de tout soutien hors-gang ? Sur quelle puissance tierce pourrait-il s'appuyer pour résister à la maltraitance sournoise ? La gynarchie triomphante a éliminé tous les mâles, ne conservant que les complices, celles qui du reste peuvent user de chantage.

Les mêmes ruses pour faire taire son prochain et lui couper la parole, pour disqualifier systématiquement ses plaintes et réclamations, pour bafouer ses besoins, sont applicables, en plus facile, à ses enfants. Pourquoi se priver, mes soeurs ? Les enfants, ce n'est que du cheptel, notre propriété privée à "nous les femmes qui sommes toutes des victimes et devons toutes nous venger !".

Certes, le pronostic ne peut être affiné sans informations complémentaires. Un enfant utilisé comme aide-bourreau d'un de ses parents ou grands-parents, ne devient pas forcément un bourreau et un psychopathe à vie, ni ne devient forcément un schizophrène, ni ne devient forcément un suicidaire, ni ne devient forcément un borderline, ni ne devient forcément un histrionique, variété pervers, ni ne devient forcément une épave droguée.  Son histoire sera plus compliquée que les quelques phrases des paragraphes précédents. Mais en tout cas, il est très mal parti dans la vie, d'avoir été élevé en instrument, parfois même d'avoir été conçu comme instrument, et d'être énergiquement privé de tout recours à un adulte plus responsable, un adulte de référence. On peut pronostiquer des carences relationnelles majeures, notamment une totale infirmité et une totale désorientation quant au sens des loyautés dues. Personne ne pourra lui faire confiance, et il ne pourra faire confiance à personne. L'éthique sera pour lui une expression étrangère intraduisible.

Faire un couple stable et une famille stable ? Impossible sans l'éthique et la loyauté, alors qu'il en est totalement carencé pour les besoins et commodités de la criminalité féminine dont il est la propriété privée. Au travail, sera-t-il un équipier stable, à qui l'on peut faire confiance ? Essayez... Quant à moi, j'éviterais de prendre des risques inutiles. Un agressif passif, ça vous fout en l'air un service, un pervers histrionique aussi...

A seize ans et demi, un adolescent est à l'âge où l'on fugue pour tâcher de découvrir qui est son père au juste. J'ai tout lieu de pronostiquer que même de cela, mon petit-fils n'en sera jamais capable. Que pour son plus grand malheur, il demeurera soumis aux inavouables secrets de famille, aux crimes et mensonges institutionnalisés.
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Le fil entier, commencé le 13 octobre 2010, est toujours consultable à
http://fr.bio.medecine.narkive.com/iodhHr4V/ce-toubab-qui-se-vantait-de-tuer-a-distance.3 (pour la page 3, )
http://fr.sci.zetetique.narkive.com/OWgCiqLV/ce-toubab-qui-se-vantait-de-tuer-a-distance.3
et à ]https://groups.google.com/forum/#!topic/fr.sci.zetetique/plUHlPMt4ZU[1-25-false]
mais avec tellement d'erreurs dans la gestion des caractères accentués que la lecture en est fort pénible.

C'est tout à fait édifiant, sur la collusion entre gangsters pour l'éradication des témoins gênants.



NB : l'un de ces gangster, Jean-Claude Pinoteau, qui vendait des remèdes miracles contre le cancer, est décédé en août 2013, d'un cancer. Lui qui me menaçait de mort si longtemps, et menaçait ma compagne aussi...
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Re : Paternet.net est mourant dans Les comparses qui interfèrent
« Newest par Jacques le 05 septembre 2013, 05:56:58  »
Si, un schizophrène mondialement connu dans la francophonie a placé encore deux messages en mars 2012 et deux messages en octobre 2012 sur Paternet :
http://www.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?t=899371
"La nature de m?tamati?re et l'?galit? homme/femme"
http://www.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?t=89937
"La nature de métamatière et l'hommage rendu aux anciens"
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