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Jacques

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L'auteur est vraisemblablement la même "Anne" qui était pilier de comptoir sur le forum de Michèle Dayras : Anne Verjus. Techniquement bonne plume, moralement un monstre de misandrie.
http://homosexus.hypotheses.org/
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article297
Citation de: Anne Verjus
Thiers-Vidal, Léo
Parcours

Léo Thiers-Vidal, qui venait de soutenir sa thèse à l’Ens-Lsh, s’est donné la mort dans la nuit du dimanche 12 novembre 2007. Il allait avoir 37 ans le 15 décembre 2007.

Léo était un chercheur engagé de longue date dans la cause féministe ; il laisse de nombreux travaux sur le mouvement masculiniste et une thèse importante sur la conscience de domination des hommes, effectuée sous la direction de Christine Delphy.
Ses premiers écrits, qui datent des années 1990, sont des traductions : ils montrent que Léo s’est d’abord pensé comme un être humain soucieux de ne pas tirer profit de la faiblesse des animaux pour se nourrir de leur chair. Il a toujours mis en oeuvre, depuis, ce végétarisme politique, ou « antispécisme », construit sur la volonté de respecter le monde animal dans sa vitalité.
C’est quelques années plus tard, au milieu des années 1990, que Léo s’investit dans le mouvement féministe. Ses premières traductions portent sur la violence paternelle, et en particulier sur le promoteur du Syndrome d’aliénation parentale, Richard Gardner, dont il ne cessera, par la suite, de mettre à jour les motivations pédophiles. Récemment encore, il écrivait « Humanisme, pédocriminalité et résistance masculiniste » et il publiait la traduction de « Le “syndrome d’aliénation parentale” », un article de Paula Caplan sur ce SAP, dont la rapidité de diffusion et de banalisation le préoccupait considérablement.
En 2001, en DEA d’Etudes Femmes/Etudes Genre, à l’université de Lausanne Genève, il prend conscience de sa « position sociopolitique, spécifique et structurelle d’homme hétérosexuel et de ses implications psychologiques, épistémologiques, sociologiques incontournables » ; c’est par les outils d’analyse du féminisme matérialiste qu’il réalise, dit-il, combien son « éducation participative à la domination masculine (lui) permet d’avoir une perception et action misogynes, des outils de dominant, et une place matérielle privilégiée. » C’est d’ailleurs dans cette exploration qu’il va, dès lors, s’engager intellectuellement avec le plus de constance : celle de la difficulté pour les chercheurs hommes engagés dans la lutte contre l’oppression des femmes : non seulement il leur faut comprendre des analyses qui les désignent eux comme source d’oppression des femmes ; mais il leur faut également gérer les conflits intérieurs qui émanent de cette posture compréhensive. Cette description de la position sociale oppressive, de la conscience de domination, qu’il commence à développer dans son mémoire de DEA, et dont il fait un article, « De la masculinité à l’anti-masculinisme : penser les rapports sociaux de sexe à partir d’une position sociale oppressive », pour la revue Nouvelles Questions féministes, publié en 2002, sera au centre de son travail de thèse.
Léo Thiers-Vidal est l’exemple même d’un chercheur engagé personnellement, socialement, politiquement et intellectuellement par son objet de recherche. Sa vie était la recherche même d’une pratique masculine non oppressive, qu’il définissait ainsi : « … mon travail consiste avant tout à aménager avec les femmes des relations intimes, concrètes de telle façon que l’asymétrie de pouvoir soit amoindrie, par exemple à travers la non-cohabitation (renforçant la prise en charge symétrique du travail domestique, le non-envahissement de l’espace personnel des femmes, le choix explicite des rencontres), mais également la non-monogamie (coupant court à l’appropriation exclusive, renforçant l’indépendance affective et les alternatives relationnelles pour les femmes). »
Cet engagement avait un coût énorme, et principalement en termes psychiques. Epuisé moralement par les émotions que drainait ce combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant, il avait l’année dernière à la même époque annoncé qu’il se retirait du militantisme pratique ; renonçant à pister les réseaux pédophiles, à porter la contradiction aux médecins et autres experts promoteurs du SAP, à défendre les mères dans les divorces avec accusation d’inceste paternel, il s’était depuis consacré exclusivement à la rédaction de sa thèse. Léo allait de mieux en mieux ; nous le voyions aller et venir avec une allégresse dans laquelle il a, sans doute, puisé en partie l’énergie pour mener à terme son travail intellectuel majeur. Et c’est au point culminant de ce mieux être, tant moral qu’intellectuel, deux semaines après avoir soutenu, qu’il est parti. Il nous laisse la conscience éclaircie et revigorée pour continuer ce qu’il a entamé : la recherche d’autres « rapports sociaux abolissant progressivement le genre et créant de nouveaux ingrédients relationnels humains ».

Anne Verjus

Cet article n'est pas tombé sous les yeux d'un aveugle :
http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article260
Citation de: Patrick Guillot
Léo Thiers-Vidal : de la haine du masculin au suicide (-2007)

 
- théoricien misandre d’origine belge, installé à Lyon, suicidé en 2007.
 
- principaux écrits regroupés dans Rupture anarchiste et trahison pro-féministe. Editions Bambule, 2013
 
- notre attention a été attirée par l’article nécrologique qui suit, peu contestable parce qu’écrit par une de ses amies radicales-féministes. Article extraordinaire parce qu’il montre comment ce malheureux s’est détruit lui-même, en s’inoculant le poison misandre et en s’évertuant à le faire prospérer en lui, dans un processus clairement masochiste : la misandrie, pour un homme, étant l’outil idéal de la haine et de la destruction de soi. Comme le dit l’auteure (qui ne semble en tirer aucun enseignement…) sa vie n’aura été qu’« combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant » …jusqu’à la mort. Nous avons l’habitude de dire « La misandrie tue tous les jours » : à la liste de ses victimes nous savons donc qu’il faut ajouter certains idéologues misandres eux-mêmes.

Suivait la citation de l'article d'Anne Verjus, puis,

En novembre 2010, Anne Verjus a réagi négativement à la reproduction par nous de son article (qu’elle considère comme un "détournement"), renforcée par une réaction encore plus négative de la sinistre Hélène Palma. Voir les deux textes sur le site d’AV : http://homosexus.hypotheses.org/
 
Selon Anne Verjus, "Leo ne détestait pas les hommes en soi. Loin de lui l’idée que les hommes forment une classe détestable à tout jamais". C’est pourtant bien elle qui évoque "ce combat contre lui-même, contre cette part de masculinité qu’il portait tout en l’abhorrant". Pourquoi l’abhorrer, si, pour lui, elle n’était pas détestable en soi, toujours et partout ? Selon elle encore, "grâce au féminisme, il avait pris conscience que des hommes comme son père, s’ils avaient été éduqués différemment, auraient pu échapper à l’exercice de la violence sur les femmes et les enfants, et trouver une autre manière d’être homme". Sur ce point nous sommes très sceptiques, car LTV a fréquenté, non pas des féministes, mais des misandres, comme Palma ou Christine Delphy, c’est-à-dire le genre de femmes qui, justement, considèrent les hommes en général comme originellement monstrueux, et donc non-susceptibles d’amélioration. Ce n’est pas à leur contact qu’il risquait de construire une meilleure image de lui-même !
 
Coutumière des plus grossiers mensonges, Palma prétend que nous nous réjouissons de cette mort, ce dont n’importe quel lecteur peut constater l’inexactitude. Elle essaie aussi de présenter la violence du père de LTV comme la seule violence parentale possible (et donc produit du "machisme" et du "patriarcat"), alors qu’à l’évidence la violence maternelle est de même ampleur. Mais son souci essentiel est de circonscrire l’’explication de son suicide à la maltraitance subie dans l’enfance, et à elle seule : "on a piétiné ton enfance et tu ne t’en es jamais remis". Comme si les mauvaises solutions choisies par lui ultérieurement (militantisme et fréquentations misandres effrénés) n’étaient pas en cause. Pour nous, au contraire, LTV est mort de deux processus successifs, qui se sont additionnés : d’une part les souffrances à lui infligées par son père ; d’autre part sa conversion à la misandrie, qui a nourri interminablement sa haine de lui-même.
 
Pour nous, LTV est une figure emblématique de l’homme-coupable. Légitimement, il a rejeté son père, et idéalisé sa mère qui représentait sa seule protection. Ensuite, il a généralisé sa vision familiale à l’univers entier, diabolisant les hommes dans leur ensemble et angélisant les femmes dans leur ensemble. Il a hélas trouvé sur sa route des idéologues qui ont conforté son aveuglement en lui en offrant une théorisation. Se sentant coupable d’être homme, et s’en convainquant un peu plus tous les jours, il s’est enfermé dans un processus d’autodestruction inéluctable.
 
C’est pourquoi, même s’il a pactisé avec nos ennemis, nous ne le méprisons pas. Il a été victime de deux errements que nous combattons également : celui des pères qui engendrent sans aimer (mais nous savons qu’ils sont une minorité) ; celui qui fait porter aux hommes la responsabilité de tous les maux de la terre. La solution pour lui aurait été de rencontrer des hommes estimables, dignes de son respect et suscitant son admiration, auxquels il aurait eu envie de s’identifier. Il n’en a pas eu l’occasion ; ou peut-être, trop vite enfermé dans la misandrie, ne l’a pas cherchée. En tout état de cause, il suscite plutôt notre compassion.
 
Patrick Guillot

Furieuses, Anne Verjus et Hélène Palma :
http://homosexus.hypotheses.org/
Citer
Détournement de sens
Date 12 novembre 2010 | Anne   

Un site masculiniste s’est, récemment, emparé d’un texte que j’avais écrit sur Léo Thiers-Vidal au moment de son décès, en novembre 2007 et l’a détourné de son propos à des fins de propagande anti-féministe. Hélène Palma, la première a avoir eu connaissance de ce commentaire, a écrit une réponse, que je publie ici avec son autorisation.
11 novembre 2010
Ce soir, cette nuit, mon très cher Léo, il y aura trois ans que tu t’es tué. Non par misandrie, non par “haine de soi”, comme l’affirment en l’absence de tout élément, quelques cyniques sans vergogne qui se réjouissent ouvertement de ta disparition.
Non, tu es mort, mon cher Léo, parce qu’on a piétiné ton enfance et que tu ne t’en es jamais remis.
Je n’aurais pas écrit ce petit texte, mon très cher Léo, si tu n’étais, de manière posthume, l’objet de commentaires particulièrement odieux et déplacés.
Il est nécessaire de répondre aux phallocrates jaloux et médiocres, qui te qualifient, toi, de “malheureux” et qui salissent ta mémoire.
Je veux rappeler ici quel garçon souriant et chaleureux tu étais, quel esprit vif et minutieux, et surtout quelle capacité tu avais à démonter froidement les mécanismes d’un patriarcat dont tu avais toi-même été la victime.
J’ai entendu des dizaines de fois, de ta bouche, le récit de ce que tu avais subi.
Aux pères, aux groupes de pères (divorcés le plus souvent) qui affirment sans savoir, voici donc, pour information, cet extrait qui explique tout l’engagement, toute la fragilité et la mort de Léo Thiers-Vidal:
“Sans rentrer dans une note trop biographique (…) il me semble important de donner des éléments de compréhension sur ma place sociale et comment celle-ci me semble avoir influencé ma prise de conscience des rapports d’oppression qu’exercent les hommes sur les femmes (…). Les violences psychologiques et physiques paternelles envers moi (dès ma petite enfance), (…) la violence et l’exploitation domestique et non-domestique de mon père vis-à-vis de ma mère ont eu des effets importants sur mon rapport à la masculinité et aux rapports hommes-femmes. Une solidarité instinctive avec ce que subissait ma mère au quotidien, ainsi qu’un rejet et une haine puissante envers mon père et ce qu’il représentait au niveau de la masculinité et de l’autorité, ont structuré un développement psycho-sexuel-affectif marginal : dès l’adolescence, l’incapacité de reprendre pleinement à mon compte les normes masculines (…) ainsi qu’un refus (ou échec) d’intégrer pleinement ‘la maison des hommes’ (Godelier), 1980)”, Léo Thiers-Vidal,  De L’Ennemi Principal aux principaux ennemis, position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination , Paris : l’Harmattan, 2010.
C’est le machisme qui tue tous les jours, comme l’a dit un jour Benoîte Groult. Et il arrive qu’il tue des hommes. Comme Léo.

Contrairement à ce que prétend l’auteur de ce détournement, je ne pense pas que le féminisme soit à l’origine de cette “haine de soi” que j’ai cru identifier en Léo.

Léo Thiers-Vidal, d’après ce que je connais de lui, se voyait comme le représentant d’une gente dont il ne partageait pas les principaux effets de socialisation (égocentrisme, abus de position dominante par l’usage de la violence symbolique ou physique). On peut dire que c’est le féminisme qui l’a aidé à distinguer, en lui, ce qui relevait de cette socialisation (voyez, pour prendre un exemple très récent, le film poetry, qui illustre si bien la manière dont peuvent être élevés les garçons) et ce qui relevait d’autre chose, de son humanité mais aussi de ce qu’il appelait sa “virilité”. Non, Léo ne détestait pas les hommes en soi. Loin de lui l’idée que les hommes forment une classe détestable à tout jamais. Il travaillait seulement à distinguer ce qui les entraînait vers la domination et ce qui pouvait améliorer, pacifier, leurs relations avec les autres.

Je dirais donc, trois ans après son départ et en réponse à cette analyse masculiniste de la “haine de soi”, que grâce au féminisme, il avait pris conscience que des hommes comme son père, s’ils avaient été éduqués différemment, auraient pu échapper à l’exercice de la violence sur les femmes et les enfants, et trouver une voie vers une autre manière d’être homme ; et que grâce au féminisme, et notamment aux travaux de Christine Delphy dont il n’a jamais renié l’apport fondamental, il a pu mettre des mots sur l’attitude de son père en tant qu’homme, lutter pour les mères et les enfants victimes de la violence masculine, et trouver les moyens de dépasser, 20 ans durant, les effets dévastateurs de la violence qu’il avait subie. Mais on guérit mal des ravages de la violence parentale, ici paternelle, et Hélène Palma a raison de dire que Léo est mort de ses effets à long terme.
physique
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Hin hin !
Oui, c'est bien ça les exhortations de ces dames à me convertir à leur foi féminazie, de me laisser amputer de toute masculinité pour me "délivrer du fardeau du patriarcat", tandis que Michèle Dayras affolée cisaillait frénétiquement les deux tiers de l'échange : d'abord émasculer, puis suicider. La criminalité féminazie la plus ordinaire, la rrroutine habituelle, quoi !