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Jacques

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Emission "Pièces à conviction", FR3, 28 juin 2008.

L'assassinat de Jean-Pascal Couraud, journaliste, 15 décembre 1997 :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-10201372209613104
Il dérangeait le système de corruption du président du territoire. Il a été noyé dans la passe entre Moorea et Tahiti.

Un gendarme en poste au moment où Vetea Guilloux en 2004, a entendu deux dockers du GIP se vanter d'avoir noyé Jean-Pascal Couraud, raconte comment l'arrestation du témoin gênant a été menée, puis l'interrogatoire pour le terroriser et le faire menacer par les deux dockers. Trois mois de prison ferme, doublés en appel. Le jugement est cassé, puis rejugé à Paris.
Les avocats en appel à Paris mettent en cause alors le procureur de Polynésie Jean Bianconi, très aux ordres du pouvoir politique. Le gendarme confirme que c'est lui qui a orchestré en détail l'annihilation policière et judiciaire de Vetea Guilloux, témoin trop gênant. Vetea Guilloux est un ancien membre du GIP, regroupant à l'origine marins, dockers, pompiers, et secouristes, devenu le service d'actions violentes et d'espionnage de la présidence, lui-même formé par le SED, cellule d'espionnage dépendant directement de la présidence du Territoire de Polynésie : filatures, caméras cachées, micros cachés, espionnage des magistrats, des syndicats, des secrétaires du président, cambriolages, vols de documents et de disques durs... Son père Sandy Guilloux était lui-même alors n° 2, directeur adjoint du GIP.

Sur quels dossiers travaillait Jean-Pascal Couraud ? On sait qu'il s'agissait de malversations financières, par exemple des centaines d'emplois fictifs. Enquête commencée il y a treize ans... Mais le procureur Jean Bianconi a fait tout ce qu'il a pu pour gêner le juge d'instruction, a chargé dix fois la gendarmerie de mener une enquête détaillée sur lui, et a fini par lui monter une affaire de harcèlement sexuel. Trois ans de procédure, et non-lieu.

Les magistrats qui ont connu le tribunal de Papeete refusent tout interview : ils ont trop peur. Expression codée : un tribunal qui se serait "tropicalisé", au sens de la république bananière des tropiques...

L'enquête avance enfin sur les comptes japonais de Jacques Chirac. On soupçonne un lien avec un dossier sur lequel enquêtait Jean-Pascal Couraud, le surfinancement de l'hôtel Taara, lequel appartient toujours à la famille Flosse. Sur le surfinancement de 350 millions de francs, 300 millions n'ont pas été utilisés pour l'hôtel, mais sont partis au Japon.